Comment est fait le rosé ?
De part sa couleur à mi-chemin entre le vin rouge et le vin blanc, une idée reçue très répandue suggère que l’on mélange ces deux types de vin pour obtenir du rosé. Mais gare aux idées reçues, en réalité il existe deux grandes méthodes de vinification. Voyons ensemble les secrets du rosé.

Comment est fait le rosé ? Saignée et pressurage
Beaucoup pensent que le rosé est le fruit d'un simple mélange de vin rouge et de vin blanc… mais non, c'est d'ailleurs totalement interdit en France. Le rosé est élaboré à partir de raisins noirs à pulpe blanche, avec une macération plus courte que celle utilisée pour le vin rouge. Il possède donc sa propre méthode de vinification, et c’est ce qui lui donne sa fraîcheur et ses belles teintes, allant du pâle au rose éclatant.
Il existe deux grandes méthodes pour faire un rosé :
Le rosé de pressurage
Si le pressurage est à l’origine utilisé pour obtenir du vin blanc, il sert aussi à élaborer du rosé. On utilise un pressoir pour presser les raisins noirs de sorte à ce que la peau soit le moins en contact possible avec le jus. Résultat: une robe plus claire, des arômes délicats et une grande fraîcheur. Grâce à cette méthode, on obtient les rosés les plus légers, délicats et rafraîchissants, parfaits pour l’apéritif ou les salades estivales.
Le rosé de saignée
Cette méthode, proche de celle utilisée pour le vin rouge, consiste à laisser macérer les peaux et le jus des raisins ensemble dans une cuve pendant 12 à 48 heures. Une durée bien plus courte que pour le vin rouge. Cette macération brève donne au rosé sa couleur typique. Une fois cette étape terminée, on saigne la cuve, c'est-à-dire qu’une partie du jus est retirée pour être vinifiée séparément, tandis que le reste continue son processus pour devenir du vin rouge. Ce procédé traditionnel permet d’obtenir des rosés plus colorés, aux notes plus marquées que ceux issus du pressurage direct.
Une fois le rosé séparé des peaux, la suite de la vinification ressemble à celle du vin blanc. Pourquoi ? Parce qu’on cherche à préserver la fraîcheur, les arômes fruités et la couleur délicate du rosé : fermentation à basse température pour conserver les arômes (entre 14 et 18°C), élevage court, stabilisation et clarification, mise en bouteille rapide.
En mélangeant du vin rouge et du vin blanc ?
Contrairement aux idées reçues, en France, mélanger du vin blanc et du vin rouge pour faire du rosé est strictement interdit par la réglementation. Notre tradition viticole repose en effet sur la vinification des raisins noirs pour obtenir du rosé, et non un assemblage de vin définis. Dans de nombreux pays, comme les États-Unis, l’Australie ou l’Afrique du Sud, ce mélange est courant, mais la France a choisi de préserver la tradition et l’authenticité de ses rosés élaborés uniquement à partir de raisins noirs.
Cela permet d’éviter le retour des “rosé coupés”, vins bricolés des bistrots du passé. Un tel assemblage donnerait un vin déséquilibré, sans la finesse des rosés issus de macération ou du pressurage direct.
La seule exception : le Champagne rosé, où l’assemblage rouge-blanc est autorisé avant la seconde fermentation.
Comment conserver son vin rosé ?
Il y a du soleil, c’est l’été, beaucoup penchent pour le rosé ! En effet, vous pouvez vous tourner vers un rosé fruité, mais attention, pas un rosé Piscine ! Il doit avoir un peu de force pour ne pas paraître fade auprès de ce plat emblématique. Pour avoir un bel équilibre entre fraîcheur et fruité, vous pouvez vous orienter vers un Bordeaux Clairet ou notre Grande Cuvée, un rosé de France en cubis, bag-in-box ou bouteille.
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